Before & After & Forever

AuteurS (!) : Kawaii MuMuze & Nyappy Yaki
Titre : Before & After & Forever
Disclaimer : Miyou, Maya et Aiji-chou ne sont pas à nous... ToT Mais la fic, SI ! >o<
Genre : Yaoi, concerts, miyavi, Maya, déconnade amour et tristesse (ahan ?)
Pairing : MiyouxMaya *o*
Note des auteurS : Idée ayant germé dans l'esprit de Yaki... Les chapitres pairs sont écrits par Muze, et sont en POV Maya, les chapitres impairs par Yaki et en POV miyavi.

Chapitre 1 : Loin de moi

Avant, c'était comme ça. Avant chaque concert, une fois que l'on s'était tous encouragés, je te prenais à part dans ma loge, et te faisais un énorme bisou d'encouragement - oui, ça veut dire que je te roulais une pelle un bon coup, sans trop savoir si c'était pour t'encourager ou me défouler - quoiqu'il en soit, tu ne t'en était jamais plaint, et j'en étais heureux...
C'est la première fois, aujourd'hui. Le concert va bientôt commencer. Je frappe dans mes mains en même temps que les autres, soupire un coup, et me tourne vers là où tu avais l'habitude d'être.
"May-"
Je m'interrompt aussitôt en ne voyant que le vide. Je sens presque les larmes me monter aux yeux. Ah oui. C'est vrai. C'est la première fois que je vais jouer sans toi... En plus d'être anormalement stressé, me voilà au bord des larmes. Je me mords la lèvre et les ravale aussitôt. The Great Oresama ne doit pas se laisser perturber par des détails aussi insignifiants; je vais simplement me trouver une nouvelle façon de me défouler. Je hurle dans le couloir, avec un regard de fou, sous les yeux ébahis de mes compagnons - ceux qui ont été les tiens aussi... Je pense qu'ils comprendront, après tout ils me connaissent. J'empoigne ma guitare, joue deux-trois accords, pousse un cri comme si j'allais chanter Jibun Kakumei, et me dirige en courant vers la scène qui n'attend que moi. Aucun projecteur n'est allumé, je suis dans le noir et je déteste ça, j'ai horreur de ne pas être dans la lumière, de ne pas être le centre d'attention. Mais je sais malgré tout être patient - je sais que dans quelques secondes, le public n'aura plus d'yeux que pour moi. Dans ce noir oppressant, je joue les premières notes d'Ossan Ossan Ore Nanbo, éclatant de rire entre quelques accords. Mais mon rire d'habitude enjoué, est ce soir nerveux. J'ai le visage penché vers ma guitare, mais me retrouve forcé de le relever lorsque je ris, la même expression que celle d'un enfant qui fait une découverte sur le visage. Mon rire se détend. Je dois cacher mon mal-être, et puis je suis vraiment bien, là, sur scène. Mes yeux font le tour du public, ma bouche est ouverte en un immense sourire enfantin, et à ce moment précis où je jubile, déjà envoûté par le son de mon instrument, presque porté ailleurs, je crois te voir dans le public. Voir ton visage rayonnant malgré tout le noir dont tu entoures tes yeux, ces sourires que tu avais l'habitude de m'adresser, tes cheveux blonds toujours coiffés n'importe comment, cherchant à s'approcher de la coiffure parfaite d'Oresama - mais le meilleur solo player est inimitable, et parfait. Pourtant, cette simple impression me fait douter de ma perfection; malgré tout, je ne me laisse pas décourager et continue de jouer et de chanter, parcourant le public des yeux, l'image que j'ai cru entrapercevoir de toi fichée devant les yeux. Tout le concert se passe comme ça. Je regard le public, je ne vois que toi. Mes yeux passent et repassent sur l'endroit où je crois t'avoir vu; maintenant ce n'est plus une impression, c'est une certitude, c'ets bien toi qui me regarde, d'aussi loin. Il y a une silhouette à tes côtés dont les cheveux noirs sont rayés de violets : Aiji. Mon coeur se serre, et je manque de rater une note en le voyant. Mais je te vois sourire, et reprends confiance. C'est le premier concert sans toi, et je vais me donner à fond, juste pour te montrer que même sans toi, je suis et je resterais le meilleur solo player, quoiqu'il arrive. Et puis, si tu es là...

...

Je te roulerais ta pelle après le concert. Obligé. J'vais pas supporter longtemps de me priver de ça; même si c'était censé être 'un énorme bisou d'encouragement', c'est presque devenu une drogue, et si je ne prends pas ma drogue un soir de concert, je vais pêter un câble - même si je sais qu'il y en a constamment un de pêté, au fond, pour que j'agisse comme je le fais. Je joue maintenant Shouri no V-rock, courant un peu partout sur l'espace scénique qui m'est ouvert. Tu disais toujours que j'avais eu une araignée au plafond le jour où j'avais eu l'idée d'enregistrer cette chanson et de faire le clip. Quand j'y pense... Tu es la personne dont je suis le plus proche. Et tu es le seul à savoir où est mon piercing secret.
Le concert se termine enfin, je salue et courre dans les coulisses, en frappant dans les mains de mes guitaristes, de mon bassiste, et de mon batteur. Les gars, je vous aime. Mais je me fige quand j'entends un applaudissement venir de derrière moi. Je me retourne lentement, très lentement, pitié, faites que...

...

Tu es là, face à moi, SEUL. Les autres sont déjà partis se reposer, et ton Aiji chéri n'est pas avec toi. C'est avec les yeux pétillants (oui, the Great Oresama SAIT quand ses yeux pétillent) et un immense sourire que je me jette dans tes bras, t'embrassant à pleine bouche comme je ne l'avais jamais fait, et surtout comme je me l'étais promis.

J'ai comme l'impression qu'on m'attendais ! :p MOUHAHAHAH ! Question tristesse, tu vas être servie Kaede-chan ! T-T Yaki et moi on hésite même à pleure en l'écrivant...

Chapitre 2 - Tellement proche encore

Après, je l’avais su pertinemment, plus rien ne serait pareil. Ces baisers, je les aimais bien sûr. Ils « m’encourageaient » quelque part, ils me donnaient aussi quelques espoirs. Ah, parce que je ne te l’ai jamais dit !? Il y a bien plus que tes baisers que j’aimais.

« RAAAAAAAAAAAAH BAAAKA !! »
« Maya... arrête de tourner comme ça autour de moi... »
« MAIIIS J’TROUVE PAS MON PORTABLE !! »
« Maya... arrête de hurler comme ça aussi... »
« Mais Aiji !! J’vais mourir sans mon portable... en plus j’viens de télécharger du Ai Otsuka, c’est trop biien !!! »
« J’te rappelle que ta sonnerie elle tourne en boucle depuis une semaine, tu devrais en être dégoûté là... j’comprend pas... »
« Mais... »
« Maya. Je sais que t’es nerveux à l’idée de revoir Miyavi mais tu devrais arrêter ça... »

Miyavi. A la simple énonciation de son nom, je baissais les yeux. Encore. Cela faisait pourtant quelques mois maintenant. On ne s’était pas revu depuis que je lui avait annoncé mon départ. C’était le même soir où je lui avait présenté Aiji. Je voulais juste lui montrer qu’il ne pouvait pas être toute ma vie, que je pouvais vivre sans lui. J’en avais besoin. Tomber amoureux de lui avait été ma plus grosse erreur, j’avais toujours su qu’il ne s’attacherait jamais à personne. Il était au-dessus de tout ça, au-dessus de tout sentiment. J’avais bien lu dans ses yeux, ce fameux soir, que je lui avais porté un coup cependant. Je n’en avais pas ressenti la moindre fierté. Il me remplacerait si vite, bien trop vite. Je crois... que jamais je n’avais été aussi triste que ce même soir. Je relevais précipitemment les yeux, soudain conscient de l’épais silence qui s’était installé et je me forçais à sourire. Aiji me regardais pourtant avec une lueur de compréhension dans les yeux, un sourire sur les lèvres.

« Ji-Kun, on va pouvoir y aller je pense... »

Il me sourit simplement un peu plus fort, et me poussa vers la porte. Je regardais l’appartement, comme si c’était la dernière fois que je le voyais ainsi. C’était sans doute vrai, on ne revenais jamais totalement le même après avoir vu Miyavi. Malgré tout, je lui portais une grande estime, aujourd’hui encore. C’était quelqu’un de très bien au fond, et j’étais persuadé qu’en fait, il l’ignorait lui-même.

La salle de concert était bourré à craquer. Mais je tenais à me trouver au milieu de la foule, je ne tenais pas à une de ces places VIP où l’on avait bien plus de chance de côtoyer des fangirils totalement hystérique, les bourges étaient les pires de leur espèce. Aiji était de mon avis, ayant lui aussi fait partie d’un groupe à succès. Nous fîmes donc la queue comme tout le monde et nous mélangions au public. J’aimais sentir les frémissements qui parcouraient cette masse compact et unique, de la scène, s’était merveilleux à ressentir mais d’ici, c’était comme si chaques sentiments, de tous ceux réunis, entrais en moi et ajoutais encore à mon excitation, ne faisant que l’attiser. Bientôt, j’eu bêtement envie de hurler son nom, comme tous les fans réunis autour d’Aiji et moi, mais je souris et me retins. C’était tellement idiot, Miyavi n’aimerait pas ça. Il aimait la foule, mais pas leur cris. Il préférait de loin les siens. J’avais toujours eu du mal à comprendre pourquoi il aimait tant hurler, mais au fond, je ne l’avais jamais réellement compris. Je ne m’en apercevais que maintenant, tout en sachant que je l’avais toujours su. Miyavi, on ne le comprenait pas, on l’acceptait. Et son araignée aussi. Je souris en repensant à cette phrase que je lui ressortais systématiquement tous les jours. C’était un jeu, rien qu’à nous. Nos baisers rituels aussi en étaient un, comme cette étrange lien, cette étrange confiance qui nous liaient. C’était un jeu pervers, sadique. C’était Miyavi. Je sentis la main d’Aiji sur mon épaule et je relevais la tête à l’entrée du « Great Oresama ». Je n’osais même pas me tourner vers mon guitariste au cheveux violets. D’ailleurs j’en aurais été incapable. Il me captivait comme il m’avait toujours captivé. Il possédait la scène, ses musiciens et son public. Son pouvoir s’étendait partout où il regardait, il aimait tellement ça, sentir les gens sous son pouvoir. Je me dis qu’il n’y avait pas si longtemps, je me tenais à ses côtés. Il n’y a pas si longtemps...

Il me vit sans difficulté. Aiji et moi, il faut l’dire, on n’était pas facilement dissimulable avec nos coiffures respectives. Mais je sentis son trouble lorsqu’il me reconnut, je le sentis comme si j’avais été seul avec lui. Je souriais, sans réellement sourire. J’entendais à peine le son de sa guitare, le son de sa voix. Je ne voyais que sa légère expression troublée et son regard qui croisait sans cesse le mien.

Je ne peux pas partir sans te voir de plus près. Déjà les fans se bousculent vers la sortie mais je ne bouge pas. Je ne peux pas partir sans te voir mais...

« Vas-y... j’t’attends dans la voiture »

Je me retournais vers Aiji, lui jetait un regard empli de gratitude. Et m’éloignais sans plus attendre. Je détestais l’idée d’être aussi pressé de te revoir. Je détestais cette idée, mais je me jetais tout de même vers toi. On me laissa passer sans difficultés et j’entrais dans les coulisses presque en courant. Et je te vis bientôt, de dos, tu distribuait félicitations et accolades, comme avant. Ou Après !? J’applaudis, pour te faire remarquer ma présence et lorsque tu te retournes, je ne peux m’empêcher d’être surpris par ces yeux, ces si jolis yeux qui pétillent en s’approchant de moi. Tes lèvres sur les miennes, ta langue qui s’accroche à la mienne. Un flot de sensations me prend à la gorge tandis que je me rappelais le bien-être que ton contact me procurait. Mais... je te repoussais, lentement, mais avec fermeté. Ma voix tremblerait lorsque je te parlerais, mais tant pis, je parlerais quand même, j’en avais trop besoin.

« Miyavi... il me semble que ton problème de câble s’aggrave !? T’es sûr que ton araignée te bouffe pas trop le cerveau !? »

Je haussais les sourcils, un sourire pervers sur les lèvres et une lueur malicieuse dans les yeux. Je prenais soin de dissimuler mes mains tremblantes dans mon dos. Miyavi afficha un grand sourire pervers, en parfait accord avec mon sourire. En parfait accord, comme toujours.

"Si, je crois, et elle avait besoin d'évacuer un bon coup."

Comme d'habitude. Tout se passait... Comme d'habitude. Quelque part j'en étais rassuré. Quelque part oui, mais mon coeur se serrait déjà et je ne comprenais pas pourquoi. Je ne perdais pas mon sourire, je ne pouvais pas le perdre, je n'en avais pas le droit, pas encore. Pas déjà.

"Evacuer !? Elle s'est plutôt bien lâchée, là... Mais j'suis fier de toi !! J'vois que mon départ gâche pas trop ton talent !!"
"Tant qu'il gâche pas le tiens... Tu viens boire un verre ?"

Aaah la suiiiite *w*
Moi j'adore comme miyavi parle XD
Et vu que j'adore miyavi, Maya et le yaoi bien sûr, cette fic ne peut qu'être géniale =D

MY GOD !!!

J'ADO-O-ORE !!!

viiiiiite la suiiiiite !!! ^^"

Note de l'auteur du chapitre : Bon, moi, j'vais pleurer T.T
Ah, et, euh, ce qui est en noir est made in MuMuze !
Retour au POV miyou avec ce chapitre impair (oui non passkeuh y'en a qui suivent pas toujours)

Chapitre 3 : Un peu de douceur ?

Pour toujours, il resterait gravé dans mon coeur, même s'il partait, même s'il m'abandonnait. Il était parti, mais ne m'avait pas abandonné, semblait-il. Le revoir me faisait le plus grand bien tout en me faisant le plus grand mal, c'était bon mais c'était douloureux, parce que rien que le voir me rappelait le soir où il était parti, ce soir pourtant si agréable au début, ce soir où il m'avait présenté Aiji en me disant qu'il allait fonder un groupe avec lui. Ce soir il où il m'avait dit 'bonne chance'... Pour la première fois.

"Tant qu'il gâche pas le tiens... Tu viens boire un verre ?"

J'essaye de calmer les tremblements, je cherche à cacher ma joie, mais c'est difficile, miyavi n'est pas fait pour cacher, miyavi extériorise. Et là, miyavi a peur. Ses mots... Comment les prendre ? Un être humain normal serait blessé. The Great Oresama veut les prendre comme un compliment. C'était un compliment qui s'est échappé de mes lèvres aussi, et, quelque part, je dois bien l'avouer, une part d'égocentrisme - comme un caprice, pour qu'il me revienne. Oh, je ne déteste pas Aiji, j'aime beaucoup ce qu'il faisait avant, au contraire, et surtout ce qu'il fait maintenant avec mon Maayatan - non, Maya, désormais. Mais je suis jaloux, je crois. Oui, jaloux que maintenant, Maya ne soit auprès du Great Oresama, que maintenant, lui aussi ait pris quelqu'un sous son aile... Je suis con, hein ? Jaloux de mon petit oisillon qui grandit... A croire que The Great Oresama perd de sa perfection, de sa superbe... Je dois me reprendre, penser à autre chose.

"Je suis désolé mais... Aiji m'attends."

Il sourit, un sourire timide, qui ne cache pas malgré tout un semblant de déception.

"Je... Une autre fois, peut-être. Tu dois être fatigué en plus, après ta prestation..."

Je le regarde, déçu et étonné. Il n'a jamais, jamais refusé de boire un verre après un concert, jusque là. Et il sait que j'ai toujours aimé discuté avec lui une fois le show fini. Mes lèvres bougent un instant sans qu'un seul son n'en sorte, avant que je ne trouve mes mots.

"...Okay... Passes-lui le bonjour de ma part, alors... A une prochaine fois...."

Je bafouille, ne sais pas comment réagir... Qu'est-ce qui me prends ? Toute la fierté d'Oresama, toute sa perfection glisse à toute vitesse hors de mon corps. Lui, il garde son sourire, et sans prévenir, glisse sa main derrière mon cou. Son geste me trouble encore plus que tout le reste, sauf le fait qu'il se serre doucement contre moi, posant sa tête sur mon épaule. Il n'avait jamais pris d'initiatives, jusque-là. C'était toujours moi qui le cherchais...

"Demain, demain, d'accord !?"

Sa voix chuchottante me fournit un petit réconfort, ma confiance en moi revient. Il me relâche, souriant encore, et il soupire, avant de disparaître de ma vue. Je me sens faible, faible, faible comme je ne l'ai jamais été. Je vais rejoidre mes autres comagnons de scène, lentement, tristement, le regard perdu dans le vide.

"Eh bien, qu'est-ce qui se passe ? T'es pas fier de ta prestation ?" me demande mon bassiste.
"Dis pas de conneries, il a du aller se détendre dans les toilettes," rétorque le batteur.

J'ai oublié leur nom, à cet instant précis. J'ai le regard vide, ma main empoigne une bouteille d'eau que j'ouvre, et je renverse le liquide sur leur visage avec un sourire absent, pour ensuite m'en aller dans ma loge perso. Je m'assois et enfouis mon visage dans mes mains : il n'y a que lui qui occupe mes pensées. Lui, son geste, et ses mots. 'Demain'... Demain !? Qui sait où je serais, demain !? Je me lève précipitemment et vais rejoindre mon groupe.

"On joue où, demain ?"

Ma voix est précipitée. J'ai droit à quelques moqueries de la part des autres, d'habitude, je sais toujours où je joue quel jour.

"Demain, c'est Wakayama, j'te rappelle..."

Je chuchotte.

"Wakayama..."

Demain, je ne pourrais pas te voir... Wakayama, c'est loin de Tokyo...

Le pauvre. ;__;
Merci pour ce chapitre! Mais maintenant je veux la suite ! xD *Pas chiaaante*

Ben. La suite quoi ! 8D
POV Maya bien sûr ~

Chapitre 4 - Et de douleur...

Avant, j’étais toujours là. Parce que toi tu l’étais toujours pour moi. Ta présence excentrique me rassurait, tes pulsions électriques me rendaient aussi vivant et souvent aussi taré que toi. J’aimais notre complicité, notre amitié. C’était même plus que ça, un lien intense, quelque chose de très fort. De mon côté je l’avais assimilé à de l’amour. Un amour possessif et libre à la fois. Un amour contradictoire. Comme tu l’étais toi, comme je l’étais moi à ton contact. Avant, c’était comme ça, c’était toi et moi.

Je m’efforçais de me calmer. Mon coeur battait à tout rompre, et mes mains ne cessaient de trembler. Te revoir, te toucher à nouveau, sentir à nouveau mes lèvres sur les tiennes m’avait plus que chamboulé. Je posais mes doigts sur ma bouche, espérant capturer un peu de ton parfum, un peu de ta présence. Me séparer de toi, encore une fois, me déchirait bien plus que je ne l’aurais imaginé. Je ne comprenais pas. Après tout, cela faisait des mois maintenant qu’on ne se côtoyait plus, ne disait-on pas “ loin des yeux, loin du coeur ” !? Mais à peine avais-je aperçu ta chevelure en désordre que j’avais manqué m’éttoufer sous mon désir refoulé de me trouver à tes côtés. Tu étais à toi tout seul une torture et un délice. Je passais ma langue sur ma lèvre inférieur, je n’avais qu’une envie, faire demi-tour et accepter ce verre. Mais le visage d’Aiji seul et m’attendant, cet éternel sourire compréhensif sur les lèvres me faisait l’effet d’un boulet dans le coeur. Je ne le méritais pas, je ne l’avais jamais mérité. Il savait les mots pour calmer mes ardeurs, il savait presque tout de moi, connaissait mes moindres sentiments simplement en sondant mes gestes et mes regards. Il était beaucoup trop attentioné, trop sage et serein pour un homme évaporé tel que moi. Bien sûr il me contrebalançait, côtoyer quelqu’un de calme et posé comme Ji-Chan était un réel bienfait pour mon esprit surchauffé en permanence. Mais parfois, je doutais. Je doutais très fort. Notre relation avait un air plus fraternel qu’autre chose, et malgré la tendresse d’Aiji, ses caresses étaient rarement celles d’un amant. Ses baisers... n’avaient rien à voir avec les tiens. Je ne ressentais pas cette même passion, ce même désir, cette même chaleur. Lorsqu’Aiji m’embrassait, je n’avais jamais eu cette même envie de lui sauter dessus et de lui arracher ses vêtements, comme je le ressentais souvent en face de toi. C’était bête, très bête, mais ma conception de l’amour c’était ça. Un constant besoin de toucher, d’embrasser, un constant désir pour son partenaire. Ce n’était pas ce que je ressentais pour Aiji. Et je me doutais que lui aussi, ne se sentait plus aussi bien qu’au début. Je me doutais que la fin était proche, et je le soupçonais d’avoir intentionellement forcé mes retrouvailles avec Oresama. Lorsque je rentrais dans la voiture, je su qu’il avait pleuré. Je ne fis aucune remarque et fermais la porte. Il démarra.

Il dormait de son côté, je dormais du mien. Nous n’avions même pas échangé un seul mot.

Je me relevais plus tard dans la nuit. Je ne pouvais pas dormir. Le réveil indiquait 6h00 du matin. Je me doutais que tu ne dormais pas. Tu passais souvent tes soirées dans les bars, jusqu’à éxagéremment tard. Je sens le souffle calme d’Aiji. Il dors toujours profondémment et je me retournais vers lui. Il était beau lorsqu’il dormait, il avait un charme, il avait quelque chose qui se révélait lorsqu’il fermais les yeux. C’était quelqu’un de précieux, d’incroyablement magique. C’était en fait grâce à toi qu’on s’était connus. Parce que je passais la nuit dans un bar quelconque, seul et pensant à cette relation sans aucun sens, du moins pour moi. Il avait su trouver les mots, et finalement, on s’était mis ensemble. Lorsque son groupe s’était séparé, on avait saisi l’opportunité, et je m’étais éloigné de toi. Je m’étais sentis soulagé, sur le moment, parce que je pensais réellement aimer Aiji. Je le pensais réellement, mais à cet instant, avec mon portable à la main, je n’étais plus sûr de rien. Je composais ton numéro. J’entend ce bruit caractéristique grâce auquel je sais que tu décroches et une voix morne me répond.

“ The Great Oresama à l’appareil ? ”
“ J’me doutais que toi et ton araignée pouvaient pas dormir à cette heure ”

Tu me réponds en murmurant presque. C’est étrange, je te trouve tellement moins expansifs. Peut-être ces retrouvailles t’avaient-elles touché plus que je ne le pensais, plus que je ne l’espérais.

“ Maya !? ”
“ Le grand, le beau, le fort... j’arrive pas à dormir alors j’t’empêche de faire de même ”
“ J’arrive pas à dormir non plus, et je sais pas pourquoi ”
“ C’était bien... de se revoir ce soir ”
“ Ouais ” Je sentis comme une pause, comme si tu t’empêchais de continuer. Si j’avais su, je crois que j’aurais quitté l’appartement en caleçon et que j’aurais courus jusqu’à chez toi, le portable à la main. “ Euh pour demain... ” Et cette hésitation dans ta voix me fait perdre le sourire. Je sens que tu perds le tien.

“ Tu ne peux pas, c’est ça... ”
“ Le concert est à Wakayama, donc on part tôt le matin ”

Ma main se resseres sur mon portable, comme si c’était toi qui reposais dans ma main. Je ferme les yeux et reprend ma respiration. Je ne pourrais pas te revoir demain. Je ne pourrais pas te revoir demain. Cette seul idée m’est pourtant intolérable et je me mords viollement la lèvre inférieur, je ne peux toutefois pas te montrer ma déception, je n’en ai pas encore le droit.

“ Oh... eh bien, tant pis... ”
“ Désolé... j’tenais à te voir demain, pourtant... ”

Ta voix tremble, mais pas autant que tout mon corps en cet instant. Tu tenais à me voir !? Tu tenais à me voir et tu me l’avous comme ça, simplement !? J’en reste muet. Pendant un long moment, mon cerveau n’enregistre rien d’autre que le fait que “ tu tenais à me voir demain ”. Je toussote.

“ Moi aussi, moi aussi j’aurais aimé... beaucoup... ”

Tu soupires, faisant écho au mien. En parfait accord, comme toujours.

“ On remettra ça... ”

Non, on ne remettra pas ça, parce qu’à cet instant, je sais déjà que demain soir je serais à Wakayama. Demain je serais dans le public encore une fois et je pourrais de nouveau te voir chanter. Je pourrais à nouveau te voir. Et je sais qu’Aiji ne viendra pas avec moi, je sais qu’il comprendra mais que malgré tout il me laissera partir. Il suffit juste que je le laisse s’en aller à mon tour.

“ Miyou ? Où est-ce que vous jouez à Wakayama ? ”
“ Hein ? Euh, au stade, pourquoi ? ”

Son air surpris me plaît et subitement je retrouve le sourire. Demain, je pourrais peut-être le serrer à nouveau dans mes bras.

“ Comme ça, juste pour me mettre au courant... j’vais te laisser, bonne nuit... ”
“ Ah... bonne nuit... ”

Je raccroche. Il fallait que je raccroche le premier. Je me met maintenant à douter de tes sentiments. J’ai de plus en plus de mal à comprendre. Est-ce un nouveau jeu pour toi !? Ou toute l’émotion que tu laisses transparaître serait-elle réelle !?

TROP bien jai hate de lire la suite

tu n ecrit plus la suite?

c'est vrai c'est domage qu'il n'y ai pas de suite!!

Ayumi a écrit:

c'est vrai c'est domage qu'il n'y ai pas de suite!!

oui trop daumage

Note de l'auteur du chapitre : Comme promis, la suite ! ^_^ Plus besoin d'expliquer le fonctionnement, je pense...

Chapitre 5 : Peut-être atténuée ?

Après, je me suis mis à perdre ma confiance en moi. Tu n'étais plus là pour me soutenir et m'aider à garder cette façade impassible; j'ai commencé à montrer mes sentiments et les autres ne me reconnaissaient plus, parce que miyavi n'était plus souriant. Après cette conversation téléphonique, j'allais pleurer, c'était sûr. J'aurais voulu pouvoir te dire que c'était possible, j'aurais voulu te revoir, en fait, j'aurais voulu que rien ne change. Jamais.

C'est mon tour de raccrocher. Je sens mon visage se tordre et les larmes me monter aux yeux. Je m'étale sur mon lit, j'espère m'endormir vite et oublier tout ça, alors que le jour se lève déjà. Ça doit faire à peine deux heures que je dors, mais me voilà déjà réveillé par mon portable, et mon manager qui me rappelle gentiment que je suis en retard en gueulant un bon coup. Je lui conseille de prendre des calmants, puis raccroche pour me préparer. Un coup d'oeil à mon reflet me fait remarquer que j'ai encore maigri; je n'arrête pas depuis que tu es parti, à ce rythme je vais finir anorexique avant mon prochain single. Je suis prêt assez rapidement, pas de temps à perdre, j'empoigne mes instruments et vais rejoindre les autres qui n'attendent que moi. Le voyage jusqu'à la petite ville, dans la région d'Osaka, est plutôt long et me permet de rattrapper mes heures de sommeil perdues. Je sais que je souris, pas difficile, puisque je rêve de toi. Et quand nous arrivons pour répéter, mon premier réflexe est de monter sur la scène et de m'y mettre tout de suite. Parce que la musique est la seule chose qui m'aide à oublier, encore mieux que l'alcool. Je me met à chanter en m'imaginant que c'est toi à côté de moi. En revanche, je ne me risque pas au fan-service : je te l'ai toujours réservé et ça ne restera rien qu'à toi, ces moments où nous étions encore plus proches que d'habitude. J'y vais de toutes mes forces, de tout mon coeur, je veux pouvoir jouer comme ça ce soir, même si je sais que j'en serais incapable. C'est comme si il y avait toi pour seul public, et que je donnais mon concert pour toi. Le concert, d'ailleurs, il ne tarde pas à arriver et je sais que tu n'y sera pas, même si je me prends à l'espérer. J'ai beau être dingue, je sais qu'une telle occasion ne se reproduit jamais deux fois - ou alors c'est un rêve. Je recommence le même rituel qu'hier. C'est un nouveau rituel assez sympa et qui fait peur à tout le monde - j'adore. Par contre, ça ne suffit toujours pas... Je me plante au milieu de la scène, encore une fois. Je commence toujours par la même chanson et le même tour de public. Je lève les yeux, regarde tout le monde avec mon sourire con, en marquant une pose un peu plus longue que d'ordinaire...

...

Et je crois rêver. Je sais, et je te connais, que ces cheveux blonds sont les tiens, mais je n'ose pas y croire. C'est toi ? C'est bien toi qui est là, sous mes yeux, à sourire comme pour m'encourager ? C'est bien toi, encore une fois ? Cette simple pensée me donne assez d'énergie pour me dépasser. Je crois que je n'ai jamais aussi bien joué et chanté que ce soir. Parce que je crois te voir ? Sûrement. Je me dirige vers mes musiciens pour les féliciter, et entends applaudire derrière moi. Ai-je rêve la journée d'hier ou est-ce que je ne suis pas encore réveillé ? Je respire un grand coup, pour calmer la déception que j'aurais si ce n'est pas toi. Encore une fois, je me retourne lentement, très lentement. Encore une fois, mes yeux pétillent; encore une fois je me jette à ton cou pour t'embrasser. J'étais tellement persuadé que je ne te verrais pas... Cette fois, c'est moi qui te repousse lentement.

"Qu'est-ce que tu fiches ici ?"

Je vois son sourire s'agrandir, il a l'air très fier de m'avoir surpris; il peut, à vrai dire. C'est bien la première fois.

"A vrai dire, on s'ennuie à Tokyo... Et l'appel du verre est toujours le plus fort !"

J'éclate de rire et le serre contre moi. J'ai retrouvé le Maya que je connais, celui que j'avais toujours près de moi auparavant. Après ça, qu'on ne vienne pas dire que je suis fou, il y a pire que moi !

"J'te retrouve bien là, t'as pas changé..."

Après ces mots, je dépose un baiser sur sa joue - un GROS baiser, puis je l'emmène avec les autres; je crois qu'ils sont aussi heureux que moi de le revoir. Aussi heureux ? Impossible. La grandeur d'Oresama ne peut être atteinte que par Oresama lui-même. Je sers un verre de son alcool préféré à mon Maya, avant de libérer le canapé pour qu'on puisse s'y assoir. Son sourire reste cette fois fiché sur ses lèvres alors qu'il s'assoit à mes côtés, prenant son verre.

"J'me voyais mal rester sans te voir au moins encore une fois..."

Je reste sans voix. Si je comprenais bien, il ne m'avait pas abandonné ? Pour de vrai ?

"De toute façon, je t'aurais poursuivi, recherché et retrouvé si t'étais pas venu me voir."

J'ai répliqué ça pour cacher ma gêne, mais ça n'empêche pas mes joues de rougir. On va mettre ça sur le compte de l'alcool, mh ? Je n'ose pas le regarder, tellement j'ai peur que sa présence ne soit qu'un rêve, et qu'il s'évapore au moindre regard. Une toux me poussa pourtant à tourner mon visage vers lui : il est en train de s'étouffer avec son verre, et lorsqu'il est enfin calmé, qu'il va mieux... Il a perdu son sourire.

"J'te reconnais tellement..."

Je le regarde sans trop savoir comment réagir. J'ai perdu mon sourire, moi aussi...

"Et... C'est mal...?"

Il se pince la lèvre inférieure, c'est un tic fréquent chez lui, que je connais bien. Trop bien ?

"Non, bien au contraire..."

Malgré ça, j'ai l'impression qu'il ne croit pas à ce qu'il dit. Pourquoi est-ce qu'il a l'air aussi triste ? Et pourquoi est-ce que je me préoccupe à ce point de quelqu'un d'autre que moi-même ?

"Ça a pas l'air de t'enjouer, pourtant..."

Ma voix est basse, grave,... Triste ?

Ses yeux ne se détourne pas, pourtant.

"Si, si bien sûr que j'en suis satisfait."

Sa main glisse doucement sur ma joue, comme il l'a si souvent fait quand il jouait encore avec nous, mais pour la première fois, ça me trouble.

"C'est... Comme avant..."

Non, justement, c'est tout sauf 'comme avant'. Avant, je me suffisais à moi-même en dehors de ces baisers qui étaient ma drogue, avant, je ne m'inquiétais que de ma propre personne, avant, je n'étais pas troublé comme une simple caresse.

"Ça c'est impossible... Jamais ça sera comme avant..."

Comme après, plutôt.

Sa main reste inerte, sur ma joue, son pouce caresse ma lèvre. Et je me sens bien, là, si bien et si mal, j'ai peur mais je ne veux pas, je ne peux pas fuir. Je le vois déglutir, encore un peu et on croirait qu'il va pleurer.

"C'est sans doute ma faute," murmure sa voix.

Sa main m'abandonne pour préférer son verre. Il boit une gorgée avant de reprendre la parole...

"Mais ça devait être nécessaire, puisque ça s'est fait..."

Je vais finir par le croire dépressif...

"Le destin ? J'y crois pas, Ma-chan, et tu le sais."

Oui, il le sait, il me connaît presque par coeur.

Il se tourne vers moi avec un sourire en coin.

"Oui, je le sais... N'oublie pas que j'te connais presque par coeur."

Qu'est-ce que je disais ?

trop bien veut la suite stp

Ouai bah sa parait fou mais je veux la suite aussi .... *s'arrache les cheveux*